An unhurried dream | Un rêve sans contrainteAs a settler Canadian, I was privileged to grow up in the traditional territory of the Anishinaabe, Huron-Wendat and Haudenosaunee nations in south-central Ontario, generous landscapes of rippling lakes and rustling, whispering woods. Immersed in rural and wild places and encouraged by our parents to daydream and play in a flowing state of timelessness, my sister and I were naturally filled with wonder and love for the living, breathing earth. What children wouldn’t be?
En tant que Canadienne issue de la colonisation, j'ai eu le privilège de grandir sur le territoire traditionnel des nations Anishinaabe, Huron-Wendat et Haudenosaunee, dans le centre-sud de l'Ontario, dans des paysages généreux de lacs ondulants et de forêts bruissantes et chuchotantes. Immergées dans des lieux ruraux et sauvages et encouragées par nos parents à rêvasser et à jouer dans un état de fluidité intemporelle, ma sœur et moi étions naturellement remplies d'émerveillement et d'amour pour la terre qui vit et respire. Quels enfants ne le seraient pas ? Wandering, weaving | Errer, tisserAs I grew older and awakened to the painful reality of accelerating ecological destruction and my implicit role in it, I longed to somehow participate in restoration and repair. I loved learning and studied broadly, exploring themes of healing, belonging and beauty through literature, anthropology, art, ecology and ethnobotany.
When I was 23 and nearly done my undergraduate studies, my mother taught me to weave on her Saori loom. Weaving invited me to settle, to become present, and to notice the subtle energies that my hands transmitted to the cloth. It brought me out of my head and back into my body and the material world of textures, forms and colours. It linked me to my ancestors, and to the plants and animals that provided the fibres. Finally, it offered me a metaphor, a symbol, an archetype, through which I could more deeply explore themes of connection and creation, making and mending, generosity and love. En vieillissant, j'ai pris conscience de la douloureuse réalité de l'accélération de la destruction écologique et du rôle implicite que j'y jouais, et j'ai souhaité participer d'une manière ou d'une autre à la restauration et à la réparation. J'aimais apprendre et j'ai beaucoup étudié, explorant les thèmes de la guérison, de l'appartenance et de la beauté à travers la littérature, l'anthropologie, l'art, l'écologie et l'ethnobotanique. À 23 ans, alors que j'avais presque terminé mes études de premier cycle, ma mère m'a appris à tisser sur son métier à tisser Saori. Le tissage m'a invitée à me poser, à devenir présente et à remarquer les énergies subtiles que mes mains transmettaient au tissu. Il m'a fait sortir de ma tête pour revenir à mon corps et au monde matériel des textures, des formes et des couleurs. Il m'a reliée à mes ancêtres, et aux plantes et aux animaux qui ont fourni les fibres. Enfin, il m'a offert une métaphore, un symbole, un archétype, grâce auxquels j'ai pu explorer plus profondément les thèmes de la connexion et de la création, de la fabrication et de la réparation, de la générosité et de l'amour. Deepening roots | L'approfondissement des racinesIn 2010 and 2011, during my graduate studies at Schumacher College in rural England, I was exploring relationships of reciprocity between people and plants through practices of honourable wild-harvesting. To my delight, I also discovered the ancient craft of basketry, and I immediately knew I needed to start weaving vessels and sculptures with plants. After completing my fieldwork and submitting my thesis – "Embodied belonging: wild-harvesting explored as a restorative practice" – I began looking for a basketry teacher.
As I continue to grow my own roots in the beautiful Missisquoi valley, traditional territory of the W8banaki Nation, my knowledge of the wild plants here deepens too. Our lives are entangled, and my inspiration flows from them. I don't think I'll ever tire of weaving cloth and making baskets with local, natural materials. Each step in the process slows me, humbles me, and teaches me how to participate – gently, mindfully, joyfully – with this vibrant community of life. I'm so grateful. En 2010 et 2011, pendant mes études supérieures au Schumacher College dans l'Angleterre rurale, j'ai exploré les relations de réciprocité entre les gens et les plantes à travers des pratiques de cueillette sauvage honorable. À ma grande joie, j'ai également découvert l'ancien art de la vannerie et j'ai immédiatement su que je devais commencer à tresser des récipients et des sculptures avec des plantes. Après avoir terminé mon recherche et soumis ma thèse - "Embodied belonging : wild-harvesting explored as a restorative practice" - j'ai commencé à chercher un professeur de vannerie. Alors que je continue à cultiver mes propres racines dans la magnifique vallée de la Missisquoi, territoire traditionnel de la nation W8banaki, ma connaissance des plantes sauvages d'ici s'approfondit également. Nos vies sont liées et mon inspiration en découle. Je pense que je ne me lasserai jamais de tisser des tissus et de fabriquer des paniers avec des matériaux locaux et naturels. Chaque étape du processus me ralentit, me rend humble et m'apprend à participer - avec douceur, attention et joie - à cette vibrante communauté de vie. J'en suis très reconnaissante. |
Artists – like ecosystems – work with the imagination and know that it is a real force that can incite productive transformations. Intensified aliveness always amounts to greater self-expression and deepened poetic experience ... Each artistic act is an act of aliveness. It cannot be demonstrated or represented; it can only be shared. |